Réussites 2022, perspectives 2023 : CHEOPS Occitanie dresse le bilan
Réussites collectives, accompagnement au changement avec le rapprochement Cap Emploi et Pôle Emploi, formation des équipes : l’année aura été bien remplie du côté de CHEOPS Occitanie. Aujourd’hui, nous en dressons un premier bilan avec Jean-Luc Abitteboul, délégué régional.
Jean-Luc Abitteboul, vous coordonnez au quotidien l’action de CHEOPS Occitanie, pourriez-vous en dire plus sur vos actions ?
Déjà, il est à noter que c’est une fonction qui est nouvelle et qui n’existait pas il y a près de 3 ans. En ce sens, elle s'affine, prend corps et se positionne avec le temps. C’est une fonction qui repose sur plusieurs piliers. D’abord, l’animation du réseau : l’animation des Cap Emploi, pour voir comment on peut faciliter leur travail ensemble et faire de ce réseau un réseau fort. Notre objectif ? Capitaliser, mutualiser. Dans un monde et un secteur qui bougent, le rôle de CHEOPS Occitanie est d’accompagner et de faciliter ce travail de collaboration et de synérgie pour que le nombre puisse servir l’objectif final : l’efficacité en termes de placement et de maintien en entreprise. Mon rôle ? Essayer au maximum de faciliter cette réussite. Ensuite, il y a évidemment une dimension de représentation et de participation à la mise en œuvre des discussions à l’échelle régionale avec l’ensemble de nos partenaires (AGEFIPH, DREETS, Pôle emploi, FIPHFP, Conseil Régional, Conseils départementaux etc.) Enfin, au quotidien, j’essaie aussi d’être un interlocuteur privilégié et un intermédiaire entre les Cap Emploi et l’échelon national.
Quel bilan dressez-vous de l’année écoulée ? Ainsi, quel est votre bilan de la phase de généralisation de la mise en place des Lieux Uniques d’Accompagnement ?
Cette phase de généralisation est en cours. On ne pouvait pas imaginer que cette transformation vécue par les Cap Emploi puisse se faire en un claquement de doigts et être aboutie après juste quelques mois. C’est une grande transformation qui impacte le quotidien des conseillers à plusieurs titres : leur pratique professionnelle, leur quotidien en termes de localisation géographique et la collaboration étroite à construire avec leur collègues de Pôle emploi. Aujourd’hui, leur mission est encore plus experte, mais sur une brique de l’accompagnement, qui est maintenant articulé avec Pôle Emploi.
La transformation s’opère ! C’est en excellente voie ! Pour que chacun trouve sa place, ses automatismes. Le travail a été considérable et porté par tous ! Les conseillers mais aussi toutes les équipes d’encadrements qui ont dû accompagner et s’approprier une organisation nouvelle et inédite. Un énorme travail ! Bravo encore à tous et à toutes.
Une des réussites de l’année aura sans aucun doute été l’organisation et la conception de formation à destination des équipes Cap Emploi. Cela nous a tenu à cœur et a été une vraie réussite ! Le travail que nous avons mené avec les Universités, notamment l’Université Paul Valéry de Montpellier et l’Université Jean Jaurès de Toulouse est une première en France. C’est en train de se décliner sur tous les territoires. Cette expérimentation, que nous avons menée, pour construire un module et former tous les salariés des Cap Emploi d’Occitanie pour les outiller dans le cadre d’une expertise de l'accompagnement des besoins de rétablissement qui était la leur, est une véritable fierté.
Construite avec de grands professionnels, testée et sûrement à l’avenir déclinée sur l’ensemble du territoire : c’est une réussite de cette année. D’ailleurs, cette expérimentation a fait l’objet d’un financement de la part des instances nationales qui ont reconnu l’excellence et l’exemplarité de cette formation ! C’est une magnifique reconnaissance pour nous ! Cela positionne l’Occitanie comme à la pointe sur ce sujet !
En 2023, quels seront les principaux objectifs de CHEOPS Occitanie ? Du réseau CAP Emploi ?
L’objectif de l’année prochaine est de faire en sorte que nous puissions faire en sorte que quelque soit le territoire, le niveau de collaboration soit efficace ! Que la mayonnaise continue de prendre, que le naturel s’installe pour tous et toutes et que nous continuions à développer notre mission de service public.
Faire en sorte de dépasser la situation des territoires en avance sur d’autres et que de façon harmonisée tous aient pu construire des synergies et des liens pour être performant, c’est aussi un réel objectif !
Enfin, nous avons par exemple encore à travailler sur l’accompagnement des entreprises : pour traduire de façon opérationnelle comment l’organisation trouve les moyens de travailler ensemble pour pouvoir être efficace sur le traitement des besoins des entreprises et le positionnement des candidats.
La Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) a publié, le 3 novembre 2022, les chiffres 2021 de l'emploi des travailleurs handicapés. Le taux d'emploi direct, de 3,5%, reste stable. Quel est votre regard sur ces éléments ?
Il y a une volonté affirmée de l’AGEFIPH et de son nouveau président Christophe Roth, qui fait d’une priorité de son action d’augmenter ce taux pour arriver à ce seuil important des 6%. C’est un réel enjeu et une motivation pour nous. Ces pourcentages augmentent doucement et nous avons à coeur de développer cela. Nous verrons dans les prochains mois si l’organisation mise en place sur cette dernière année, et notamment les LUA, vont participer à cette augmentation..En tout cas, nous l'espérons !
L’objectif n’est pas seulement de réunir les acteurs mais que les personnes puissent être plus rapidement positionnées sur des emplois pérennes. L’environnement a tellement évolué que c’est ambitieux, mais ce taux d’emploi va être pris entre vents et marées entre plusieurs facteurs : difficultés à recruter, nouvelles attentes des publics..Mais c’est notre objectif !
